L’école! Quel « challenge » pour les parents que l’école!

Pour tout parent, en fait…

Mon cas ne fut pas une exception. Mon séjour à l’école primaire s’est fait dans 2 établissements différents (on les appellera École 1 et 2), où l’encadrement y était différent. Le récit de Papa sur le sujet est probablement plus détaillé qu’ici, surtout dans le cas de l’école 1, où j’y étais très jeune, de la maternelle à la deuxième année. Je me souviens que les enseignant(e)s ne prenaient pas vraiment le temps de me comprendre. Ils me voyaient comme un enfant turbulent qui refusait d’obéir. Souvent, mes parents devaient quitter le travail ou la maison pour venir me chercher à l’école : les professeurs les appelaient parce que je piquais une crise… ou parfois pour moins que ça. Du côté des élèves, ce n’était guère mieux : je n’étais qu’un monstre, une « bibitte » qui n’allait pas bien dans sa tête. Je me rappelle avoir eu quelques rares amis, avec qui je jouais aux billes dans la cour d’école, mais ils ne furent pas plus que des camarades de jeu. D’autres encore me faisaient de la peine ou m’agaçaient et je n’aimais pas ça. Parfois il m’arrivait que je ne sache pas comment faire cesser tout cela, alors il y a eu quelques échanges de coups. Rien de grave, mais tout de même, j’en sortais vaincu chaque fois.

J’ai changé pour l’école 2 à la troisième année, et j’y suis resté tout le reste de mon primaire. Rapidement déjà, je voyais que le personnel là-bas était beaucoup plus compréhensif. J’ai pu apprendre à mieux me comporter, interagir avec les autres, écouter les professeurs, etc. J’ai pu développer quelques amitiés au fil du temps, et je crois que c’est à partir de là que j’ai acquis ce sens de loyauté qui me caractérise encore aujourd’hui. J’ai eu mes hauts et mes bas, mais au final, j’en suis ressorti grandi.

Il y a une autre chose que je souhaite ajouter concernant l’école 2. Plus précisément la transition vers l’école 2. Le premier jour, lorsque je suis arrivé là-bas pour la première fois, je me suis déjà bagarré. J’avais frappé un autre élève avec ma boîte à lunch. À répétitions. C’était complètement idiot car ce garçon n’avait pratiquement rien fait. J’ai revu à quelques reprises ce même garçon au secondaire, et c’est quelqu’un de bien! Du coup, il m’arrive de me demander « Mais pourquoi ai-je fais ça? ». Aujourd’hui, je pense avoir une réponse. Une chose importante là-dedans est le fait que je venais tout juste de changer d’école. Il n’a rien fait de mal, mais j’ai tout de même « attaqué » parce que j’étais encore sur la défensive. Cette école m’était inconnue et je me méfiais, je voyais encore les autres jeunes d’une manière hostile. Heureusement, je me suis vite adapté à ce nouveau milieu, et ça m’a changé, en bien. Non, peut-être pas « changé », mais plutôt « révélé » sous un meilleur jour, épanoui. Et puis, je ne lui avais pas fait très mal, au garçon, et je me suis excusé par la suite.

Je finis avec une anecdote. Lorsque j’ai commencé le secondaire, j’ai retrouvé un vieil ami de l’école 1, et ce fût assez surprenant. On a discuté un peu, et il m’a demandé : « Et puis, c’était comment le centre d’aide? » Et moi de lui répondre en riant : « Quel centre d’aide? J’ai juste déménagé! »

Alexis Lépine

4 Responses

  1. Merci Alexis de nous partager ton vécu… c’est très touchant et très appréciable de te lire !
    J’ai vraiment hâte d’en savoir plus sur toi !
    Vous faites un très beau travail avec ton papa et vous pouvez être fiers de vous !!!
    A très vite !
    Géraldine

  2. bonjours Alexis, étant moi-même avec un handicap. je comprend c’est quoi ce que tu as vécu à l’école. je suis allez a des classe en difficulté d’apprentissage au secondaire. alors! je me suis rebeller car je ne voulais pas subir d’intimidation et je me sentais pas a ma place. donc! je suis allez a l’école des adultes et pour une fois, je me suis senti normal. car les gens ne me regardais pas curieux. j’ai enfin eux mon secondaire 5. aujourd’hui, je veut aider aussi d’autre personne avec mon handicap a mieux s’accepter et vivre pleinement. 🙂

    continuer votre beau travail. vous m’inspirer xx.