En janvier dernier, je me retrouvais à Cuba pour la première fois. Il était grand temps que je puisse décrocher et avoir un peu de répit, ceux qui me connaissent bien savent à quel point je suis très impliqué dans mon travail, mes responsabilités et surtout en tant que père de deux enfants dont Alexis, autiste Asperger que vous connaissez déjà. Le rôle de père monoparental demande beaucoup de savoir-faire à plusieurs niveaux et laisse peu de marge de manœuvre. Il ne m’aura pas pris grand temps pour apprécier à fond le Paradisius Varadero et tous ses services.

Le lendemain d’un soir orageux, la mer était déchaînée, les vagues incroyablement hautes et puissantes. Je dois vous dire que j’ai toujours ressenti un apaisement face à une masse d’eau. Ayant passé la majeure partie de mon enfance à Sept-Iles (Québec,Canada), ma relation avec la mer ne date pas d’hier. Plus tard, mes enfants venaient au monde à Montmagny (Québec, Canada), encore une fois face au fleuve St-Laurent. Dans ma région natale Saguenay Lac St-Jean, il y a aussi la beauté du Fjord et le majestueux Lac St-Jean. Maintes et maintes fois, je me rappelle m’être assis calmement et avoir regardé l’horizon maritime qui se trouvait devant moi. J’y trouvais à chaque occasion, réconfort et solitude.

Me revoici à Cuba devant cet océan aussi long que large, le vent est fort, les vagues imposantes et dangereuses. Il n’y a que quelques personnes sur la plage ce matin-là. Un homme de couleur noire, vêtu entièrement de blanc, se tient debout face à la mer, sifflet à la main, c’est un sauveteur qui est là pour aviser les gens d’être prudents. Je regarde cet homme et lui demande dans mon anglais maladroit, si je peux avancer dans l’eau. Il me répond que oui mais je dois rester près de la rive. Il m’informe d’ailleurs qu’un homme y a perdu la vie dans les mêmes conditions la semaine précédente. Je décide alors de confronter la bête, tout en suivant la recommandation de mon ami sauveteur. Après quelques minutes à m’amuser dans les vagues, j’ai réalisé la force de cette eau. Il n’y avait aucun risque à prendre. J’ai décidé de sortir quand je me suis aperçu que chacune des vagues me repoussait vers le large.

La journée était belle, le vent très fort et la mer toujours aussi agressive. Après un léger repas, j’ai décidé de revenir face à cet océan qui semblait me parler. Il n’y avait plus personne, ni même le sauveteur. J’étais là, fin seul, les pieds au bord de l’eau regardant au large. C’est à cet instant précis que j’ai senti en moi toute l’ampleur que prendrait mon projet Simplement Différent. Il va sans dire que j’ignorais encore à ce moment tous les détails, même le nom, mais une voix en moi me disait de méditer là, simplement, et de canaliser cette force naturelle majeure car le lendemain, je serais de retour au Canada.

Comme vous pouvez le voir sur ma page Facebook Pro, Éric Lépine Simplement Différent, j’ai utilisé la photo du moment décrit ci-dessus pour représenter mon travail au sein des différences telles que l’Autisme Asperger. Je suis face à la mer, je regarde donc dans le même sens que vous, je suis prêt à combattre les vagues et courants que nous apporte la vie.

Pour moi, les masses d’eau sont significatives. Elles représentent toute la force qui m’habite, elle est comme les idées dans ma tête parfois agitées et souvent calmes. Je vous invite à laisser en commentaire quel élément est significatif pour vous, la forêt, les animaux, une montagne ou simplement la mer comme moi. Je vous remercie d’être là.

Je suis Éric Lépine Simplement Différent, vous êtes Simplement Différents.

4 réponses

  1. Wow!!!!! Tout comme moi c’est la mer, les rivières, les lacs m’emporte dans se profond calme intérieure étant une fille du Nouveau Brunswick la mer à prit un ampleur important dans ma vie des mon tout jeune âge alors je comprend ce sentiment de bonheur ce moment ou l’ont décroche de tout stress de toute angoisses. Merci de ce si beau partage.

  2. Wow, superbe, moi ici à Salaberry de Valleyfield, c’est le fleuve st-Laurent, la piste cyclable passe le long du fleuve, je m’arrête souvent sur un rocher avec un livre, je lis, j’entends les vagues qui danse et les oiseaux qui chantent. C’est tellement apaisant, je me sens plus calme et détendu. Quelle bonheur d’avoir cette sensation. Ton est formidable Eric. ??

  3. Moi aussi j’ai besoin de la vue de l’eau.
    J’habite à Verchères près du fleuve Saint-Laurent.
    Cela m’apaise. Je ne compte plus le temps lorsque je contemple, cela me ressource.
    Merci de ton partage.