L’école, en tant qu’Asperger, ce n’est pas toujours évident. Pour enfants et professeurs, on est parfois de drôles de phénomènes. Et ça, c’est juste au primaire ! Cette semaine, j’aborde mon entrée à l’école polyvalente.

Pardonnez ma courte introduction, mais l’inspiration me manquait pour celle-ci.

L’entrée au secondaire, c’est du sérieux pour un enfant. Le stress du changement de milieu, de la perte potentielle d’amis, des devoirs plus durs et des différents professeurs, tout cela rentre en compte. Moi en revanche, je n’en ai pas fait grand cas. « Ce n’est qu’une école comme une autre », que je me disais. « Juste plus grosse. Sinon, ça reste pas mal la même chose. Il n’y a rien à avoir peur. » Je ne dis pas que tout ce que j’ai énuméré plus haut ne m’affectait pas du tout, mais simplement que ce n’était pas une source de stress très envahissante. Du moins, jusqu’au moment de la rentrée. Il m’a suffi de gravir l’escalier qui menait à l’entrée pour atteindre un état de confusion du style « Euuuh… ».

Au moins, je n’ai pas mis beaucoup de temps à m’adapter au nouveau milieu. Je ne me suis jamais vraiment perdu à l’intérieur de cette école secondaire, heureusement. En me fiant aux numéros des locaux sur mon horaire et la visite qu’on a fait de l’établissement avant la rentrée, j’arrivais à me repérer facilement. Le midi par contre, je ne mangeais pas beaucoup, mais c’était normal : les médicaments embarquaient, et puis, si je venais à avoir faim, j’avais souvent un petit quelque-chose, comme une barre tendre, pour me faire tenir jusqu’au souper. Aussi, j’évitais les endroits trop bondés, comme la cafétaria, parce que c’était bruyant.

Les travaux étaient corrects, quand je prenais la peine de les faire. J’avais toujours mes problèmes de gestion de temps (une chance que je m’améliore, aujourd’hui !) Ce qui pouvait être source de baisse dans mes notes; mauvais ! L’important, c’est d’être capable de mettre ses priorités en ordre, et de se motiver quand vient le temps de travailler. C’est pour cette raison que, tout comme au primaire, j’avais une éducatrice spécialisée pour m’aider à planifier mes devoirs et mes travaux à remettre. Des rencontres régulières, généralement le matin, nous permettaient de rester à jour.

Le plus gros changement, à mon avis, fut d’un point de vue social : j’ai commencé à me faire plus d’amis en commençant le secondaire. J’arrivais à mieux m’adresser aux autres élèves, à entretenir des conversations et à former des amitiés avec eux. D’ordinaire, on passait l’heure du midi ensemble, dans un local d’informatique, à moins que j’aille à la bibliothèque lire tranquille. Je n’étais pas victime d’intimidation à ce moment-là, probablement parce que j’avais changé après mon séjour à l’école 2 (pour savoir d’où vient l’école 2, allez lire mon premier article ici. À moins que vous ne l’ayez déjà lu, ce qui est tant mieux !). Les autres élèves avaient tendance à m’ignorer, mais pas d’une mauvaise façon. On me laissait en paix probablement parce qu’on savait que je n’étais pas dérangeant, et qu’au fond, j’étais une bonne personne, à mon avis.

Voilà qui fait le tour de l’aspect général du secondaire. Étant une personne unique, les résultats quant à d’autres enfants différents peuvent varier, selon leurs intérêts, mais il y a toujours une situation où l’on peut se sentir en confort. Le plus dur, au moment d’entrer à l’école polyvalente, c’est la rentrée, et après ça, il est plutôt facile de s’y faire. Merci d’avoir lu, et je vous attends dans deux semaines pour mon prochain écrit !

-Alexis

3 réponses

  1. Merci Alexis pour ce nouveau partage ! J’attends toujours tes écrits avec impatience et je ne suis jamais déçue !!! J’aime beaucoup ton style ! Bravo et à très bientôt !!! <3

  2. Intéressant de te lire, Alexis! On penserait que pour un enfant vivant avec l’Asperger, que le changement d’école serait très difficile et c’est l’fun de voir que finalement pour toi, ça c’est bien passé! Je crois que tu avais déjà une belle façon de voir les choses avant d’entrer au secondaire.

    Et si je me fis à l’expérience de mon fils qui te ressemble beaucoup sur plusieurs point de vue, lui aussi, ça a très bien été quand il est entré au secondaire. Je crois que le secondaire peut être très bénéfique pour certains jeunes. Au primaire, il n’y avait pas beaucoup d’activités intéressantes pour mon fils qui n’aimait pas le sport. Au secondaire, il a trouvé plusieurs activités qui l’ont intéressé (équipe audivisuelle du collège, locaux d’informatique, improvisation, etc.). C’est devenu beaucoup plus facile de se faire des amis qui semblaient avoir des intérêts plus similaires aux siens.

    Et il y avait toujours la bibliothèque quand il voulait un moment de calme!

    Toi, qu’est-ce que tu en penses? As-tu mieux aimé le secondaire que le primaire? Est-ce qu’il y a des activités que tu as particulièrement aimé au secondaire? J’aimerais bien que tu nous en parles 🙂